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La Vie de Quelqu'un
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24 janvier 2007

L'histoire de Travian - Chapitre 3

Chapitre 3

"Martin était un redoutable guerrier," grogna un vieux hachiste barbu, qui était renommé pour connaitre toutes les histoires sur le héros d'Hockerheim. "Mais pas seulement. Il était un héros. Un jour..." commença-t-il en me caressant la tête, "... il devait avoir à peu près ton âge, mon garcon. Il a sauvé une fille d'un ours, en le mettant à terre et en l'étouffant à mains nues ! Si tu continues comme ca, tu pourras bientôt le faire aussi !". me dit-il en souriant. Ses dents pourries dépassaient de sa bouche. De ce vétéran, j'appris tout ce que je ne connaissais pas encore sur le héros de notre ville. Bien sur, il racontait aussi les choses que je savais déja. "Quand tu auras été 5 ans dans l'armée, tu auras entendu toutes les histoires sur Martin 10 fois," plaisanta un lancier d'âge moyen. Ainsi, les détails des histoires devinrent plus précis au fil du temps, jusqu'à donner une image globale que je peux encore donner aujourd'hui :

Gunther Martin avait grandi chez une putain alcoolique dans une petite maison miteuse près de la caserne du village. Le jour, il s’asseyait souvent sur son lit dans son étroite chambre – car il n’avait pas de chaise. D’ici, il contemplait les soldats, lorsqu'ils allaient de la caserne à la place de rassemblement, et il décida d’un devenir un lui-même. Il y avait chez nous toutes sortes de rumeurs, sur ce que Martin avait fait durant sa jeunesse et plus tard comme adulte. Il aurait, par une ruse, fait battre en retraite 20 voleurs à lui tout seul. Pendant mes heures d’école, nous nous racontions volontiers une autre histoire. Selon elle, il aurait massacré son professeur, parce que celui-ci voulait le frapper à cause d'une remarque insolente. A coté de toutes ces histoires plus ou moins réalistes, il y avait aussi l'officielle. Parce que avant tout, Martin était un soldat. Il servit pas moins de 30 ans comme paladin courageux et responsable. A cette époque, les romains étaient venus par la mer et menaient une guerre impitoyable contre les gaulois. Pendant les anciens temps, il y avait eu beaucoup de guerres entre gaulois et germains. Mais depuis quelques siècles, on vivait en paix. Alors que lorsque les romains sont arrivés, on entendait de plus en plus souvent dire qu'ils ne combattaient pas seulement des villages gaulois, mais aussi qu'ils pillaient, brûlaient et terrorisaient les habitants de villages germains. Lorsque les troupes romaines s'approchèrent du village, l'armée de l'époque décida de retirer tous les soldats du village et de n'offrir aucune résistance au romains qui étaient immensément supérieurs à eux. Pour éviter que l'armée perde la face, on n'informa pas les civils de la menace imminente.

Le chef d’armée préféra baser les soldats dans un village voisin, dans lequel ils étaient prétendument appelés d’urgence. Mais Gunther Martin avait deviné le plan et appela les autres guerriers à revenir à Hockerheim. Toutefois, seuls une douzaine de porteurs de gourdin et deux combattants à la hache étaient prêts à refuser d’exécuter l’ordre.

Gunther Martin les renvoya à Hockerheim, cavala au devant d’eux sur son destrier blanc pour prévenir lui-même les civils. Lorsqu’ils furent au courant du danger imminent, les paysans se sauvèrent de leurs champs, les aides de camp, les meuniers, les maréchaux-ferrants, les forgerons, les boulangers, les garçons d’écurie… Ils sont tous allés piller les armureries. En effet, le chef d’armée n’avait même pas mis les armes à l’abri des agresseurs. Il y avait aussi beaucoup de femmes. Gunther Martin envoya d’abord des instructions pour faire évacuer les enfants, les femmes et les vieillards dans la forêt voisine. Lorsque les gourdins et les deux manieurs de hache arrivèrent, tout était prêt. Gunther Martin donna des ordres tactiques et assigna à chaque guerrier une douzaine d’habitants volontaires, en espérant que l’expérience des combattants allait déteindre sur eux.

Derriere la montagne, que l'on nomme aujourd'hui Mont-Martin, ils attendirent tous que les romains arrivent. Il en arriva une centaine, en ordre serré, telle que la discipline romaine le voulait. Mais lorsqu'ils reçurent l'ordre de piller le village, ils se divisèrent comme une nuée de sauterelles et se servirent dans le village.

Enfin, Gunther Martin donna l’ordre d’attaquer et les hommes se frappèrent encore et encore entre les monceaux de corps sans vie. Les Romains étaient vaincus, la population sauvée et le pillage étouffé dans l’œuf. Chacun des combattants profanes avait en moyenne tué dix soldats à la fin de la journée. Gunther Martin lui-même en avait tué plus de cinquante avant de se faire lui-même tuer. Il est mort en héros maintes et maintes fois fêté dans l’histoire. Et j’ai combattu sur la montagne qui offrit la protection visuelle (le fait que les soldats ne puissent pas être vus par l’ennemi) et l’avantage tactique aux troupes de Martin. J’ai combattu sur le Mont-Martin et j’y suis devenu guerrier. Et j’ai remarqué que les autres soldats ne riaient plus de moi, mais avec moi.

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